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Formation managériale :
principes et pratiques

Deux définitions, 4 questions et réponses pour partir sur de bonnes bases dans la conception d'une formation.

Principe : fait référence à un repère fondamental ou global qui oriente la manière dont les managers abordent les défis, les objectifs et les comportements organisationnels. Les principes sont souvent enracinés dans des connaissances largement applicables (par ex. « Motiver les collaborateurs est essentiel », « Une communication claire est primordiale ») et ont donc tendance à être relativement stables dans différents contextes. Ils englobent le « pourquoi » et le « quoi » du management de manière universelle ou quasi universelle.

Pratique : fait référence à l’ensemble des actions, méthodes et processus permettant de concrétiser et d’opérationnaliser ces principes dans un contexte ou un écosystème donné. Les pratiques portent sur le « comment » du management et sont fortement influencées par les conditions culturelles, structurelles, technologiques ou réglementaires. Elles sont donc fortement dépendantes du contexte et doivent être adaptées à l’environnement local pour une efficacité optimale.

 

Question 1. Peut-on dire que les principes de management sont universels ou doit-on les penser dans leur écosystème ?
Réponse :
 certains fondements du management — comme l’importance d’objectifs clairs, du leadership, de la communication, de la motivation et de la coordination — ont tendance à être relativement universels car ils traitent de dynamiques humaines et organisationnelles communes. Cependant, ces principes ne fonctionnent pas en vase clos. Le contexte — ou l’écosystème — dans lequel ils sont appliqués (par exemple, les normes culturelles, la culture organisationnelle, les valeurs de la société, le cadre réglementaire) détermine la manière dont ils doivent être interprétés et mis en œuvre. Ainsi, même si l’on peut parler de « principes de management universels » de façon générale, il est indispensable de les adapter aux réalités de chaque écosystème pour qu’ils soient réellement efficaces.

Question 2. Si les principes de management sont universels, les pratiques sont-elles situées dans un écosystème particulier qu’il faut prendre en compte ?
Réponse :
 oui, c’est une approche généralement acceptée. On peut considérer qu’il existe des « principes » de haut niveau, relativement stables (par exemple, la nécessité d’une communication efficace, l’importance de mesurer les résultats) qui s’appliquent à divers contextes. En revanche, les « pratiques » et « techniques » concrètes permettant de mettre en œuvre ces principes dépendent fortement de conditions locales — qu’il s’agisse de facteurs culturels, structurels, réglementaires ou technologiques.Il est donc essentiel de tenir compte des spécificités de l’écosystème lorsqu’on transpose des principes universels au quotidien du management.

Question 3. Peut-on dire que les principes de management et les pratiques sont tous deux particuliers à un écosystème ?
Réponse :
Si les pratiques sont presque toujours spécifiques à leur contexte, la plupart des chercheurs et des praticiens s’accordent à dire que certains grands principes ou « vérités » (par exemple, la nécessité du leadership, de la motivation ou de processus décisionnels fiables) restent valables dans de nombreux contextes. En ce sens, les pratiques sont plus clairement façonnées par l’écosystème que les principes, bien que ces derniers puissent également être influencés par la culture et la vision du monde. Concrètement, si l’on considère chaque principe comme entièrement propre à un écosystème donné, on ne peut pas bénéficier des enseignements généraux de la théorie du management. Inversement, si l’on considère que tous les principes sont entièrement universels, on risque de négliger les nuances qui peuvent conduire au succès dans un écosystème et à l’échec dans un autre. Une position d’équilibre consiste à reconnaître l’existence de quelques principes fondamentaux, dont la mise en pratique et la réussite dépendent cependant fortement d’une adaptation au contexte local.

Question 4. Faut-il donc d’abord découvrir l’écosystème avant de proposer du conseil en management et/ou des pratiques ?
Réponse :
Absolument. Une bonne pratique dans le domaine du conseil en management et du développement organisationnel consiste à diagnostiquer le contexte avant de proposer des solutions. Cette phase de diagnostic inclut la compréhension de la culture de l’organisation, de ses structures existantes, de son style de leadership, des compétences du personnel, des ressources disponibles et des facteurs environnementaux externes (par exemple, concurrents, conditions de marché, réglementation). Ce n’est qu’après avoir saisi ces nuances que l’on peut adapter des principes de management en des pratiques concrètes et spécifiques à un contexte donné, susceptibles de réussir dans cet écosystème particulier.


 

Les acteurs clés du succès
d'une formation

Si le tango se danse à deux, le succès d'une formation s'élabore à trois. Voici la "liste de courses" de chacun d'entre eux.

Les acteurs de la formation

Conception des formations

Détail du processus de conception

Chez ClavaConsulting, la conception des formations peut-être basique ou plus sophistiquée, selon les besoins des clients. Le processus comprend entre 1 et 6 étapes. Elles sont détaillées ci-dessous.

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Un partenariat et une co-construction

Le processus en six étapes est le garant d'un apport qualitatif des différents clients dans l'élaboration de la formation. Il donne le temps de la réflexion avant celui de l'action.

Une conception en 6 étapes

Dans le détail

Etape 1

Identifier les missions fondamentales

Actions :

Consulter les référentiels fondamentaux : examiner les compétences managériales universellement reconnues (par exemple, fixer des objectifs, déléguer, donner du feedback, diriger des équipes, penser stratégiquement, etc.). Identifier les piliers clés du management : à partir de ces référentiels, extraire 4 à 6 missions « centrales ». Par exemple :

Mission 1 : Aligner les efforts de l’équipe sur les objectifs de l’organisation.

Mission 2 : Communiquer efficacement et donner du feedback constructif.

Mission 3 : Coacher et développer les talents.

Mission 4 : Prendre des décisions et résoudre les problèmes.

Mission 5 : Gérer la performance et la responsabilisation.

Assurer la cohérence du format : garantir que ces missions fondamentales soient abordées de manière cohérente dans tous les formats et durées de formation. Elles constituent la base de chaque session, qu’il s’agisse d’un atelier d’une journée ou d’un module de micro-learning d’une heure.

Livrables : une « carte des missions managériales » listant les compétences fondamentales et leurs objectifs pédagogiques. Une modularité des formats sur ces missions fondamentales, facilement adaptables en fonction du temps disponible.

Etape 2

Déterminer les particularités contextuelles

Actions :
Recherche contextuelle : mener des entretiens avec des experts métiers, analyser des rapports sectoriels et comprendre l’environnement professionnel. Par exemple, dans le domaine des biotechnologies, la conformité réglementaire, les délais de développement produits, et la culture R&D influencent le quotidien du manager.

Identifier les défis spécifiques : définir 2 ou 3 éléments contextuels clés que les managers doivent comprendre. Par exemple, dans le secteur biotech, cela peut être : gérer des équipes R&D pluridisciplinaires avec de longs cycles de découverte ; naviguer dans des cadres réglementaires complexes ; équilibrer rapidité d’innovation et exigences de sécurité et conformité.

Intégrer le contexte dans les missions de base : incorporer ces spécificités dans les missions fondamentales. Par exemple, « Aligner les efforts de l’équipe » inclura des stratégies pour synchroniser chercheurs, responsables conformité et responsables marketing produit dans un environnement biotech.

Livrables :
Modules complémentaires contextuels : des segments d’apprentissage courts et des études de cas liés aux missions fondamentales mais ancrés dans le contexte sectoriel.
Bibliothèque de scénarios : situations, simulations ou jeux de rôles adaptés au secteur, pouvant être insérés dans n’importe quelle session de formation.

Etape 3

Ajouter la personnalisation individuelle

Actions :
Auto-évaluation managériale : avant la formation, faire passer aux managers des tests de personnalité et de style de leadership (par exemple DISC, MBTI, StrengthsFinder). Cela fournit des indications sur leur approche personnelle.
Exercices réflexifs : intégrer des activités de réflexion ou de coaching individuel afin que chaque manager puisse trouver sa propre façon d’appliquer les missions fondamentales. Par exemple, comment un manager plutôt analytique gère-t-il l’alignement d’équipe comparé à un manager plus orienté vers la relation humaine ?
Plans d’action personnalisés : guider les managers dans l’élaboration de plans d’action personnels intégrant leurs traits de personnalité. Cela garantit une formation sur mesure, non standardisée.

Livrables :
Outils de personnalisation : supports, fiches pratiques, check-lists ou modules digitaux aidant les managers à élaborer leur approche individuelle.
Guides de coaching ou de discussion en groupe : sessions (en présentiel ou en ligne) pour partager la manière dont chacun adaptera les techniques à son style personnel.

Etape 4

Elargir: comment font les autres, ailleurs ?

Actions :
Recherche et sélection de références externes : identifier des cas exemplaires de management dans des secteurs variés (industrie, services, start-ups, grandes entreprises) ou dans d’autres entités de l’organisation, et recueillir des données sur leurs approches (études de cas, articles, podcasts, témoignages).
Sessions de comparaison : organiser des ateliers ou webinaires pour mettre en parallèle les pratiques managériales internes avec celles repérées à l’extérieur. Inviter des managers d’autres entreprises ou secteurs à partager leurs expériences, leurs réussites et leurs défis.
Analyse comparative et extraction des enseignements : encourager chaque manager à analyser les points communs et divergences entre son propre style personnalisé et les approches externes. Définir ensemble ce qui peut être transféré, adapté ou écarté, afin de renforcer l’efficacité managériale interne.

Livrables :
Un « Guide de Benchmarking Intersectoriel » : une synthèse des bonnes pratiques managériales identifiées, classées par secteur et domaine de compétence.
Une base de données de cas inspirants (vidéos, études de cas, interviews) consultable par les participants.
Un plan d’action d’amélioration continue, intégrant des éléments pertinents issus de ces références externes, permettant aux managers de faire évoluer régulièrement leurs pratiques au regard des standards et innovations du marché.

Etape 5

Choisir le format, la modularité pertinente

Actions :
Segmenter le contenu en unités autonomes : chaque mission fondamentale, particularité contextuelle et élément de personnalisation doit être conçue comme un bloc modulaire, pouvant être dispensé indépendamment. Par exemple, « Aligner les efforts de l’équipe » peut constituer un atelier de 2 heures, une vidéo  de 15 minutes, ou un module e-learning asynchrone de 30 minutes.
Flexibilité en termes de durée : pour un atelier d’une journée complète en présentiel, combiner plusieurs missions, études de cas contextuelles et activités de personnalisation. Pour une session de micro-learning d’une heure, se concentrer sur une seule mission et un cas d’étude rapide.
Adaptation multimédia : présentiel : discussions guidées par un formateur, exercices de groupe, supports papier.
À distance (synchrone) : webinaires en direct, sous-groupes virtuels, tableaux blancs numériques.
Asynchrone / Micro-learning : Vidéos préenregistrées, quiz courts, modules e-learning scénarisés, activités de réflexion en autonomie via une plateforme LMS.

Livrables : une carte de contenu indiquant toutes les composantes (fondamentales, contextuelles, personnalisées) avec leur durée et les formats recommandés.
Un répertoire de ressources numériques (vidéos, podcasts, lectures), de guides pour le formateur, et de supports de facilitation.


 

Etape 6

Tester le pilote, améliorer

Actions :
Test pilote : tester l’ensemble avec un petit groupe de managers, dans un département ou une région spécifique.
Boucles de feedback : recueillir le feedback des participants sur la clarté, la pertinence et l’engagement. Évaluer s’ils estiment pouvoir appliquer concrètement les enseignements dans leur rôle.
Mesure des résultats : lier la formation à des indicateurs de performance (engagement d’équipe, délais de livraison de projets, taux de conformité). Utiliser ces données pour mesurer l’efficacité du dispositif.
Améliorations continues : réajuster la place accordée à certaines missions, affiner le contexte ou ajouter de nouveaux éléments de personnalisation en fonction de ce qui fonctionne le mieux.

Livrables :
Rapports d’évaluation post-formation.
Supports de formation mis à jour, intégrant les retours et les nouveaux enseignements.

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